En 1966, LUG décida de lancer une nouvelle revue qui ne proposait que des rééditions de ses anciennes publications.
Ainsi
naît MUSTANG, que l'éditeur sous-titra à cet effet "Chefs-d’œuvre de la
bande dessinée", mention qui disparût lors du passage de la revue en
grand format au n° 54.
Par ce principe de réédition, et comme elle l'avait déjà fait auparavant avec BLEK, la
maison d'édition chercha à amortir ses anciens titres en les présentant à de nouveaux
lecteurs.
Ainsi les rééditions débutèrent par des titres à succès comme « Hondo »,
« Cochise », « Bourask » ou « Za le Fort». Par la
suite, LUG s'orienta vers la réédition de séries secondaires parfois passées
inaperçues dans leur contexte d'édition initiale.
En 1980, LUG découvrit alors les bandes dessinées, type comics, que crée en
secret Jean-Yves Mitton à ses heures perdues, et décida de leur consacrer une revue bien à elle.
Le concept, mettre en avant que : « les Studio
Français LUG sont eux aussi capables de créer des super héros à la MARVEL ».
L'éditeur se lança donc et, au vu du peu de succès de la revue MUSTANG à ce
moment là, il laissa tomber son idée première de créer une nouvelle revue
intitulée SUP'HEROS, et préfèra transformer la revue existante MUSTANG
résolvant du même coup le problème de commission paritaire. i j
Cette nouvelle revue apparût en juin 1980 et disparût suite à l’échec de cette tentative,
pour repasser simplement en petit format en février 1982. Les séries, elles aussi ne
disparurent pas non plus complètement et furent partiellement
déplacées.
Par exemple, dans la revue TITANS pour « Mikros » ou dans SPIDEY pour « Photonik »,
deux autres revues de l'éditeur. Le but étant donc l'économie par l'arrêt de
multiplications de publications couleurs grand format, bien plus que le simple
coût élevé des planches originales françaises comme le prétendait l'éditeur
dans un courrier adressé aux lecteurs dans le STRANGE n° 143.
Cela montra à
nouveau la capacité d'adaptation de cette maison d'édition qui, face à la
concurrence de ses propres revues indétrônables depuis plus de 10 ans, telles STRANGE,
SPECIAL STRANGE, SPIDEY et autres, préfère mêler ses propres créations aux succès américains.
Elle
démontra également de cette manière le grand respect qu'elle porta à
ses fans qui furent nombreux à avoir manifester un intérêt
considérable aux créations de Jean-Yves Mitton et Cirus Tota.
Ceci étant, MUSTANG retourna donc à sa version d'origine (noir et blanc, petit
format) et ce, dès le n° 71. Ce furent à nouveau des rééditions qu'abritera la
revue, mais cette fois l'éditeur misa sur le succès intarissable du fameux « Tex »
des studios Bonelli que l'on retrouvera omniprésent jusqu'au n° 284, accompagné parfois de quelques séries secondaires.
Ensuite, à partir du n° 286, l'éditeur misa sur la réédition de « Martin Mystère », autre succès des mêmes studios,
série qu'elle avait déjà présenté dans OMBRAX.
Enfin en 2003, le monde de la
bande dessinée petit format va mal. La revue réédita alors les aventures de « Zagor », « Wampus » ou « Gun Gallon »,
mais cette ultime tentative ne suffit pas à sauver la revue et sembla
même au contraire contribuer à lasser le peu de lecteurs restants.
La revue cessa alors de paraître en novembre 2003 au n° 313 et compta parmi les dernières revues
publiées par l’éditeur SEMIC, le successeur de LUG depuis janvier 1989.
Mise à jour janvier 2018
|